vendredi 20 mars 2009

USA 2007 (partie 1) Green Room & Last call for Little Rock


Mon précédent séjour aux Etats-Unis (partie 1)

31 Juillet 20007 --> 21 Août 2007

Itinéraire : Hot Springs (AR) – Los Angeles (CA) – San Francisco (CA)

Passé les déboires administratifs et la quête du Graal/Visa, j’aimerai vous raconter avant de partir pour L.A. Le contenu de mon dernier voyage au pays de Mickey, Jack Bauer & Co. Au travers de quelques anecdotes, je tenterai par la même d’évoquer certains préjugés d’avant-départ destinés à vous montrer ce que ce pays a de décadent et de grandiose dans la première impression qu’il a laissé sur moi.

1. Green room & « Last Flight for Little rock »

Mon arrivée sur le sol américain restera gravée à vie dans ma mémoire et probablement dans celle de ma famille avec qui j’ai eu la chance de partager ce jour.

Après un réveil forcé mais joyeux (comme si vous réveilliez un enfant de 10 un peu tôt en lui annonçant qu’aujourd’hui il à le droit d’aller à Disney Land) je prends la direction Roissy en compagnie de mon frère Alexandre (17 ans) pour y rejoindre mes parents et mes deux petits frères (3 & 7 ans à l’époque). Une Alerte à la bombe et deux heures d’attente plus tard nous embarquons finalement avec un léger retard en compagnie d’un large contingent garni d’espagnols bruyants. Première constatation pour l’insomniaque des transports que je suis… 11heures, c’est long, surtout quand l’unique film diffusé est projeté dans un angle impossible par rapport à votre siège et que vôtre mp3 ne dispose que de 50 chansons dont la moitié que vous ne supporté plus. Malgré tout, l’excitation monte aux premiers hectomètres de survol du continent américain et je me souviens avoir eu des flash-back de mes cours de lycée sur la côte ouest américaine saupoudré de description techniques du port de Norfolk (plus grand port militaire au monde) des bouquins de Tom Clancy.

Enfin, le tarmac d’Atlanta fait vibrer l’avion et je ne peux m’empêcher de penser à Gad Elmaleh au son des applaudissements fournis des passagers au pilote… Viens ensuite l’interminable file d’attente du poste du « Department of Homeland Security » la douane américaine. Alexandre me fait remarquer un individu probablement originaire du Moyen-Orient, vêtu de vêtement colorés en soie (que je qualifierai de traditionnel dans mon ignorance confondante) accompagné de sa femme et sa fille également vêtues de la sorte. Cet homme qui, pensions-nous à ce moment là, à la chance d’être déjà au poste de contrôle, s’avance avec sa famille jusqu’au comptoir. Après environ 15 secondes d’échange avec l’officier de douane, un interphone résonne dans le hall géant où nous sommes parqués en demandant un traducteur pour l’homme en question. Après une demi-heure et 10 mètres parcourus pour nous, la famille est emmené par un agent de sécurité hors de nôtre vue.

Plus d’une autre demi-heure plus tard, nous passons à nôtre tour au poste de douane. L’officier questionne mon père sur nôtre séjour, identifie chacun des membres de la famille par emprunte digitale et grâce à une photo numérique. Après avoir fait passer à mon père 5 passeports, l’officier se retourne vers moi et d’un air neutre m’indique qu’un agent va venir me chercher pour m’emmener dans la « Green Room » et que je pourrais récupérer mon passeport là-bas. Ma première réaction de d’effroi se converti en soulagement au simple rappel que cela aurait pût être mon frère et que je suis plus rompu à l’imprévu. Cette confiance s’efface partiellement quand je vois mon père et mon frère une dernière fois de manière entrecoupé quand les portes battantes de la « Green Room » se referment derrière moi. Au moment ou je tourne la tête, je vois d’un seul regard circulaire une vingtaine d’individu au facies caricaturale des différentes nationalité du grand banditisme : Italien gominé et mal rasé, Sud-Américain à chaine en or et signe religieux ostentatoire frappé du même métal, égyptien rasé à balafre… et nôtre homme en costume traditionnel qui argumente avec un officier noir et une traductrice à propos de sa condition de réfugié politique… Il était toujours dans cette posture quand j’ai quitté la « Green Room » 45 minutes plus tard, après qu’un officier m’ai interrogé sur la perte de mon ancien passeport pour s’assurer que je ne l’avais pas revendu…

Une fois sorti de là, mon frère m’a raconté qu’il avait demandé à un agent des douanes pour combien de temps j’en avais en sachant que nous avions un avion à prendre pour l’Arkansas dans la foulée. L’agent lui a dit : « il peut en avoir pour une heure ou pour quatre heures donc vous pouvez le laissez là et partir et il vous rejoindra plus tard. » Charmant !

A nouveau réuni, la troupe s’avança vers le panneau des départs (théoriquement nous étions encore dans les temps pour attraper nôtre vol pour Little Rock dans l’Arkansas…).

En regardant le panneau, je me souviens m’être dit que j’étais très peu concentré car malgré avoir regardé la liste trois fois… aucun signe de notre vol. Après un processus de quelques instants, les cerveaux des individus en âge de lire dans la famille tentèrent de se connecter d’un air impuissant car tous avait la même information… notre vol n’était pas affiché et ne semblait pas même exister.

Après une longue bataille avec une employée de la compagnie aérienne qui était sensé nous convoyer, nous comprenons que notre vol n’a jamais existé et qu’une erreur à pût être été commise à l’impression ou à l’enregistrement de notre billet… ou qu’on nous a vendu un billet qui n’existait pas en connaissance de cause. Nous nous reportons donc vers le vol suivant. Malheureusement, ce vol, qui est le dernier de la journée, est complet. De plus la liste d’attente qui lui est jointe est longue comme le bras et nous sommes 6 (dont un père vaincu par la nicotine et deux enfants en bas âge). Après avoir négocié pour qu’en cas de rade nous soyons hébergés dans un hôtel d’Atlanta, nous décidons tout de même de nous présenter à l’embarquement de ce dernier vol du jour une heure avant sont départ.

Peu avant le départ, nous nous présentons à l’hôtesse en lui indiquant nôtre situation. Elle nous regarde d’un air tout à fait neutre et déclare de manière absolue : « 6 is a big number.» Chaque phrase qu’elle nous adressa par la suite fût conclu et/ou ponctuer par cette phrase. Arrivée à 15 minutes de la fin de l’enregistrement elle annonce « Last call for Little Rock… » Et appelle les passagers manquant à se présenter à l’enregistrement. Mon frère s’agace car elle effectue environ sept ou huit appel commençant par « Last Call for Little Rock » et s’énerve carrément lorsqu’elle fini par appeler les absent par leurs nom : « Tran, Chong, Hitori,… etc » étonnamment que des noms asiatiques. Nous nous installons à la manière de deux sentinelles en alerte en face du long couloir qui mène jusqu’à nous et surtout jusqu’au comptoir d’enregistrement en guettant le moindre touriste asiatique qui pourrait passer par là…

À 3 minutes du vol, je demande à l’hôtesse combien de place reste-t-il et elle m’indique qu’il en reste 10. Je regarde autour de moi et je vois deux autres individus qui comme nous attendent un sésame. Au même moment, un groupe de touriste chinois pointe son nez au bout du couloir, s’avancent vers nous, nous dépassent sans même prêter attention alors que mon frère et moi-même sommes en position hybride entre le kung-fu et l’auto-pendaison, et embarquent sur un vol en partance vers Dallas ou New Orleans.

Avec un peu de recul et une vue un peu business de l’événement nous pouvons nous dire que c’est une belle opération pour la compagnie aérienne, car en vendant un avion qui n’existait pas, ils ont évité de se retrouver avec une quinzaine de passagers ne se présentant pas sur leurs vol tout en remplissant totalement leur appareil…

Quoi qu’il en soit, nous avons bien tous embarqué se jour là sur le « Last flight for Little Rock » une grosse quinzaine d’heure après notre départ de Paris.

1 commentaire:

Blou a dit…

I love ur story, its really funny and the thing with the customs is the same all the time... I almost lost a flight to Orlando two years ago for the same reason :)

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