jeudi 9 avril 2009
Le “social media” c’est quoi? (partie 1)
1. Merci Google Analytics
Si vous lisez cet article, vous connaissez sans doute Facebook. En effet, plus de 50% du trafic généré par ce site provient directement du célèbre réseau social grâce aux postes que j’y publie. En sachant également que les nouveaux venus sur ce blog représentent plus de 60% du trafic, vos chances de connaitre et d’utiliser Facebook sont d’autant plus grande car les nouveaux venus, pour plus de 90% d’entre eux, viennent de Facebook.
Par extension, les visiteurs « habitués » ou « loyaux » viennent également de Facebook (à l’origine). Et si par le plus grand des hasards vous ne venez pas de Facebook, il existe une chance importante (15%) pour que vous veniez de LinkedIn, un autre réseau professionnel où mon blog est diffusé en live par le biais d’un « widget » (ou application). Le reste du trafic est pour le moment généré par des blogs partenaires et par les moteurs de recherche (pour satisfaire votre avide curiosité, les mots clefs les plus demandés sont « obtenir un visa J1 » «french internship in los angeles » et « combien coûte un DS2019»).
Facebook, LinkedIn, blogs … Je fais donc le pari facile que vous connaissez et même que vous utilisez un ou plusieurs « social network » ou réseaux sociaux.
2. La magie de Facebook et de MySpace
Lancé en 2003 par Intermix, MySpace est aujourd’hui le 8ème site le plus visité aux Etats-Unis. Facebook est lui le 4ème site le plus parcouru (derrière l’indéboulonnable Google, Yahoo! et YouTube / source : alexa.com, avril 2009). Ces plateformes connectent les utilisateurs entre eux et leurs permettent de rester en contact, d’échanger, de s’espionner (on ne le dit jamais mais j’aimerai bien avoir une idée des chiffres :) ), de jouer, de se challenger, d’organiser des événements, de soutenir une cause, de travailler en réseaux, d’échanger du contenu (photo, vidéo,…etc.) …etc. et l’on y découvre de nouvelles activités tout les jours!
Pour les annonceurs, cette opportunité est présentée comme extraordinaire, en raison de la possibilité de définir de manière très précise le profil, les goûts, les croyances, les valeurs et les habitudes de l’utilisateur du réseau. Remarquable opportunité également pour qui veux gagner en notoriété par le bouche à oreille ; créer un Buzz.
Songez simplement aux nombre de contenu de toute sortes que vous avez découvert par Facebook (vidéos, musiques, articles … l’article que vous êtes en train de lire!... etc.) et vous comprendrez quel trésor représentent, pour les gens qui vendent ces contenus, les réseaux de ce type. Ajouter également la variable « confiance » à cela et vous avez tout les ingrédients pour un business modèle révolutionnaire. En effet, si vôtre frère, votre meilleure amie ou votre collègue de bureau vous indique un contenu qu’il juge de valeur (comique, intéressant, … etc.) chacun aura naturellement tendance à aller vers ce contenu, spécialement si vous considérez cette personne comme doté de capacité de reconnaissance de la qualité.
3. L’appétit des gros et des très gros pas forcément rassasié !
Aujourd’hui, Microsoft est actionnaire de Facebook, MySpace est propriété de NewsCorp (propriété du magnat des médias Rupert Murdoch) et Twitter serait en pourparlers avec Google en vue d’être racheté. Deux éléments se rattachent au fait de ces rachats et autres prises de participation.
Premièrement, ces startups ont sacrifiées une grosse partie de leur possible rentabilité en échange d’une croissance exponentielle en vue d’être racheté et d’offrir une manne incroyable à leurs fondateurs respectifs et aux entités qui les ont financés. Deuxièmement, la pertinence réelle de ces sites en termes de publicité n’est pas si extraordinaire que promise. En effet, ces sites possèdent une base de données remarquable mais sont en train de devenir beaucoup trop gros pour les exploiter avec précision. En d’autres termes, ils sont en train de découvrir que les individus ont accès à un contenu tellement vaste qu’il est très dur de les ciblés précisément et qu’à tout moment l’utilisateur peut opter pour regarder la vidéo d’un Buzz généré par Pepsi grâce au bouche à oreille (donc sans générer de profit pour Facebook) alors que les pages de ces mêmes utilisateurs sont inondées de bannières Coca Cola sur leurs pages de profile…
La réalité est que cette révolution des «social networks» cache une révolution autrement plus grande, plus profonde et bien plus profitable … celle du «social media».
4. « User Generated Content »Une révolution technologique, culturelle et économique
Au niveau mondial, YouTube vient de devenir le deuxième site le plus visité détrônant ainsi Yahoo! de sa place de dauphin derrière Google. Le principe de YouTube est simple, il donne la possibilité pour les utilisateurs de mettre en ligne leur propre contenu et de le partager avec le monde entier. Pourquoi tant de succès ? Tout simplement car, comme Google, il couvre un spectre beaucoup plus large de requête possible pour l’utilisateur que n’importe quel autre service vidéo.
Qu’apporte la vidéo d’un éléphant se noyant dans un lac aux profits de YouTube dans un scénario économique idéal? La réponse est simple : Les deniers d’annonceurs de niche comme le zoo de Vincennes, un site d’organisation de safari, une association pour le développement des capacités d’apnée de L’éléphant d’Afrique et le blog de Robert, spécialiste des éléphanteaux carnivores …etc. Malheureusement, pour YouTube, il est très dur de monétiser ces vidéos car leur nombre est trop important et les annonceurs auront du mal à toucher leur audience de manière précise.
La puissance conjuguée d’un contenu globale et d’une publicité globale n’est détenu que par Google pour le moment grâce au génie du système AdWord. En d’autres terme cela implique que la zone de profit de Google est plus étendu que celle de YouTube (incapable de monétiser une partie importante de son contenu – niche trop petite, contenue sans License, … etc. – et en raison de la pub qu’il diffuse qui est plus élaboré qu’AdWord (bannières, message publicitaire dans les vidéos) et donc plus compliqué et plus chère à mettre en place.
Malgré cet aspect extraordinaire, un business modèle parallèle et potentiellement plus profitable que Google pourrait bientôt accoucher de l’émergence d’un ou plusieurs nouveaux géants de l’internet en touchant de manière beaucoup plus puissante et précise les marchés de niche.
Apple & Google l’ont bien compris, leurs future expansion économique se situe dans le développement du contenu des niches. Vous pouvez notamment le voir à l’orientation du développement commercial de l’iPhone (« There is an app for about just anything ») qui vous incite à piocher parmi des milliers d’applications disponibles.
Désormais c’est le consommateur qui décide quel est le produit ou le contenu qui lui convient le mieux car son choix est immense de part le cyberspace. Le pari de Google, d’Apple ou encore d’Amazone c’est de pouvoir amener ces utilisateurs partout pour bénéficier, en termes de revenu, du potentiel inhérent à chaque niche (En effet, Amazone gagne plus d’argent en vendant des livres inconnues que des bestsellers, qu’il vend pourtant en masse).
La suite Samedi!
voir (Partie 2)
--> 5. Mesdames & messieurs, le profit est dans la niche.
--> 6. Demand Media
--> 7. Comment ça marche? et combien ça rapporte?
Libellés :
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The Long Tail
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1 commentaire:
mérite un appel pour en discuter.
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