lundi 13 avril 2009

Le “social media” c’est quoi? (partie 2)



Partie 1

Hier, je lisais un article exprimant les difficultés financières de YouTube et Dailymotion sur lemonde.fr qui stigmatisait tout à fait les doutes que j’exprimais dans la première partie de cet article (quand à la capacité de ces sites à générer du profit)

Imaginez maintenant un tout autre concept … au lieu de jouer sur le gigantisme, pourquoi ne pas essayer de performer sur un segment de niche où la cible est facile à identifier ce qui rendra l’ensemble du contenu « monetisable » si trafic il y à.

Prenons l’exemple de la pratique du golf, qui me touche directement car j’ai la chance pour l’une de mes premières missions de travailler pour golflink.com l’un des sites de Demand Media et également le site sur ce sujet qui draine le plus de trafic (plus que PGA.com par exemple).
Le problème qui tend à se présenter sur un segment de ce type est la difficulté chronique à attirer du trafic pour pouvoir vendre aux annonceurs le privilège de faire de la pub auprès d’une cible identifiée de manière très précise.

D’où vient le trafic ? Réponse : du contenu (sa pertinence, sa taille et son optimisation)
Ceci représente le plus gros challenge. En effet, même si vous réunissez une large équipe éditoriale d’expert dans la pratique du golf, d’une part cela vous coutera très chère et d’autre part restera limité en termes de volumes de production de contenu par rapport aux plates-formes antérieurs évoluant dans l’industrie du golf. Cela aura pour effet de vous placer très loin dans les résultats de recherche de Google ou Yahoo, diminuer votre trafic, vos revenues publicitaires,… etc.

Pour solutionner ce problème, la première solution ne vient pas du social media mais de la maîtrise du SEO (Search Engin Optimization) sur laquelle j’espère pouvoir écrire un article plus tard si on me donne l’occasion de travailler dessus pendant mon stage. Pour faire simple, cette pratique consiste à rendre le contenu plus pertinent au regard des résultats des moteurs de recherche pour certains mots clefs et d’éditer le code html pour retirer les barrières à l’indexation de la page. Par exemple il est possible de transmettre son « site map » (plan du site) à Google pour améliorer sa visibilité. Indirectement, cette pratique vous assurera plus de trafic.
Néanmoins si vous ne résolvez pas le problème du volume, vous risquez de ne pas faire le poids face à des sites plus établis. Prenons l’exemple concret d’un site possédant un article de 600 mots optimisé sur l’utilisation du ti en golf et d’un autre site où cet aspect est traité dans 100 articles différents non optimisés. Il est clair que le deuxième site sera beaucoup plus fréquenté grâce à l’influence directe de son volume de contenu.

Le SEO ne règle donc pas le problème du volume.

Je ne sais pas si vous êtes habitués des forums sur internet mais, pour ma part, je n’avais pas idée du volume et de la qualité des articles de certains intervenants (que l’on peut qualifier d’experts ou de semi-experts) jusqu’à ce que j’intervienne moi-même sur l’un d’eux (sportvox). De plus, ils ont tendance à écrire avec une fréquence haute pourvu qu’ils se sachent lus par quelques-uns ou de nombreux autres.

Les forums les plus actifs savent aujourd’hui parfaitement que si ils veulent conserver ces auteurs sur leurs site, qui produiront un contenu de qualité et de manière importante, il leurs faudra manager leur communauté en utilisant plusieurs leviers :
- La modération : essentielle pour améliorer l’expérience de l’utilisateur (user expérience), protéger les bon auteurs et les utilisateurs.

- La récompense : promeut les membres actifs en affichant leur profil, leurs photos et leurs contenus en première page du site (par exemple). On peut également imaginer une récompense financière (modèle de Demand Media que je développerais dans le prochain article)
- L’interaction : 2 points importants, la capacité de débattre à propos d’un contenu voir de l’améliorer (sur le principe communautaire de Wikipedia par exemple) et la possibilité de promouvoir le contenu sur d’autre plate-forme comme MySpace, LinkedIn ou Blogger.
- L’édition : Une équipe éditoriale est un must qui vous permettra de hiérarchiser et de promouvoir le meilleur contenu et ainsi stimuler votre communauté, augmenter le trafic et gagner en qualité globale.

Ici réside donc la solution à notre problème de niche : la combinaison entre le contenu généré par l’utilisateur (UGC) et un management efficace et stimulant de la communauté d’auteur et de lecteur.

Cependant, une dernière embuche vous sépare de la rentabilité… Comment faire pour être sure et certain que vôtre contenu sera adéquat à vôtre cible en sachant que vous aurez un groupe peu contrôlable d’auteur free-lance pouvant écrire sur tout et n’importe quoi. Si vous avez 45 auteurs écrivant sur la meilleur couleur pour peindre un club house… vôtre service éditorial aura bien du mal à stimuler communauté et trafic.

Il existe une solution géniale qui est l’apanage de l’entreprise dans lequel j’ai la chance de faire mon stage et qui me donne la nette impression de travailler chez Google 5 ou 6 ans avant son entré en bourse : Demand Media

La suite et fin dans le prochain article.

Partie 3